Ce matin, je me suis réveillée avec la nausée, une envie incessante de vomir me tiraillait l'estomac et m'empêchait de déjeuner tranquillement. J'ai longuement hésité avant d'aller travailler, mais il le fallait bien. Je suis encore la petite nouvelle du groupe, la dernière vigile à être arrivée, pas la plus faible non, c'est juste que j'ai une réputation à tenir. Je suis celle qui ne se laisse pas abattre et qui continue coûte que coûte son boulot. Quitte à y laisser ma peau. Je dis tenir ce rôle, je risque beaucoup trop gros. Je finis par aller prendre une douche glacée, douche de laquelle j'en sortis une vingtaine de minutes plus tard. Une serviette enroulée autour de mon corps, je me dirigea vers ma commode. J'en sors des sous-vêtements blancs, les enfiles et met ma tenue de vigile. Un short et une chemise tout deux noirs avec les poches qui servaient à tenir ma matraque et mon flingue. Je pris un sac et mit des vêtements de rechange, je sens que je ne finirais pas la journée vu comment je suis partie et vu l'atroce migraine qui vient à son tour, me faire regretter de m'être levée. Une fois prête et en retard, je sortis de mon petit studio de quelques mètres carrés pour me diriger vers mon lieu de travail. Je pris le bateau, bateau dont je ne connaissais pas le nom mais qui était réservé aux vigiles qui ne vivaient pas directement sur l'île. Au bout d'une dizaine de minutes, mes pieds se posèrent sur cette terre où je devais passer mes journées à rôder.

Le temps est passé plus vite que je ne l'aurais voulu. Il est 16heures de l'après-midi et après avoir arrêtée plus de 3 bagarres, frapper quelques détenus et avoir rendu clandestinement visite à Thomas, je partis demander mon départ. Parce que définitivement, je n'aurais pas dû venir. Après quelques minutes de négociations sur les heures que je devrais rattrapée plus tard, je pus partir. Je me dirige donc vers les vestiaires et me change pour mettre un short en jean simple, des chaussures basses et un débardeur. J'attache mes cheveux en un chignon mal fait et me dirige vers la sortie du bâtiment. "Hé ! Toi là !" Pas le temps de me retourner que je me retourne plaquée au sol, poussant un gémissement de douleur sous le choc de ma tête contre le bitume. J'ouvre finalement les yeux et voit un de mes collègues vigiles, que je n'avais vu qu'une seule fois, point son arme sur moi. "T'es gentil mais tu bouges, je suis vigile, j'ai finis mon boulot et j'aimerais rentrer" Il secoue la tête, mais bordel c'est quoi son problème ? "Qui me dit que t'es vigile ? Après tout, tu peux très bien être une prisonnière qui tente de s'évader !" "Mais oui, mais oui ! Tiens, regarde !" D'une main rapide et habile je récupère le badge qui était autour de mon cou et planqué dans mon décolleté pour le lui montrer. "Voilà, t'as ta preuve, alors lève toi parce que t'as beau être bien foutu, bordel qu'est-ce que tu peux être lourd !"